Selon l’article 1726 du Code civil du Québec, un vice caché est un défaut qui rend un bien impropre à l’usage auquel on le destine ou qui en diminue tellement l’utilité que l’acheteur ne l’aurait pas acquis ou n’en aurait pas donné le même prix s’il l’avait connu. Pour qu’un défaut soit considéré comme un vice caché, quatre critères doivent être remplis :
Le vice doit être grave : Il doit rendre le bien impropre à son usage ou en diminuer significativement l’utilité.
Le vice doit être caché : Il ne doit pas être apparent et ne peut être découvert par un examen prudent et diligent.
Le vice doit être inconnu de l’acheteur : L’acheteur ne doit pas avoir été informé du vice au moment de la vente.
Le vice doit être antérieur à la vente : Le défaut doit avoir existé au moment de la transaction.
Des exemples courants de vices cachés incluent des infiltrations d’eau au sous-sol, des problèmes de fondations, des moisissures cachées ou des défauts majeurs de la toiture.
Il est important de noter que les réparations régulières et l’entretien normal d’un immeuble ne sont pas considérés comme des vices cachés. Par exemple, le remplacement de la toiture après 25 à 30 ans ou des fenêtres après 40 ans est généralement attendu et ne constitue pas un vice caché.
En cas de découverte d’un vice caché, l’acheteur dispose d’un délai de prescription de trois ans à partir de la découverte du vice pour intenter une action en justice contre le vendeur. Il est recommandé de consulter un professionnel du droit pour obtenir des conseils adaptés à votre situation spécifique.





